Page:Marivaux - Théâtre, vol. II.djvu/485

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Lisette.

Je vous rapporte ses propres termes.

Angélique.

Eh bien ! je n’en suis pas inquiète ; on le connaîtra tôt ou tard.

Maître Blaise.

Ce n’est pas moi, toujours.

Angélique.

Oh ! je le crois bien. Ce serait là un beau mystère ! vous n’êtes qu’un homme des champs, vous.

Maître Blaise.

Stapendant j’ons mes prétentions itou ; mais je ne me cache pas, je dis mon nom, je me montre, en publiant que je suis amoureux de vous. Vous le savez bian. (Lisette lève les épaules.)

Angélique.

Je l’avais oublié.

Maître Blaise.

Me v’là pour vous en aviser derechef. Vous souciez-vous un peu de ça, mademoiselle Angélique ? (Lisette boude.)

Angélique.

Hélas ! guère.

Maître Blaise.

Guère ! C’est toujours queuque chose. Prenez-y garde, au moins ; car je vais me douter, sans façon, que je vous plais.