Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Angélique.
Dorante, ne songez plus à cela ; je vous le défends.
Dorante.
Vous voulez donc me dire un éternel adieu ?
Angélique.
Encore une fois je vous le défends. Mettez-vous dans l’esprit que, si vous aviez le malheur de me persuader, je serais inconsolable ; je dis le malheur, car n’en serait-ce pas un pour vous de me voir dans cet état ? Je crois qu’oui. Ainsi, qu’il n’en soit plus question ; ne nous effrayons point, nous avons une ressource.
Dorante.
Et quelle est-elle ?
Angélique.
Savez-vous à quoi je me suis engagée ? À vous montrer à une dame de mes parentes.
Dorante.
De vos parentes ?
Angélique.
Oui, je suis sa nièce ; et elle va venir ici.
Dorante.
Et vous lui avez confié notre amour ?
Angélique.
Oui.
Dorante.
Et jusqu’où l’avez-vous instruite ?