De quoi s’agit-il donc ?
Vous me rappelez aussi ; dois-je en tirer un bon augure ?
Je croyais que vous alliez écrire.
Rien n’empêche. Mais c’est que j’ai une proposition à vous faire, et qui est tout à fait raisonnable.
Une proposition, monsieur le marquis ? Vous m’avez donc trompée ? Votre amour n’est pas aussi vrai que vous me l’avez dit.
Que diantre voulez-vous ? On prétend aussi que vous ne m’aimez point ; cela me chicane.
Je ne vous aime pas encore, mais je vous aimerai. Et puis, monsieur, avec de la vertu, on se passe d’amour pour un mari.
Oh ! je serais un mari qui ne s’en passerait pas, moi. Nous ne gagnerions, à nous marier, que le loisir de nous quereller à notre aise, et ce n’est pas là une partie de plaisir bien touchante ; ainsi, tenez, accommodons-nous plutôt. Partageons le différend en deux : il y a deux cent mille francs sur le testament ; prenez-en la moitié, quoique