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Araminte.
Mais vous n’êtes pas raisonnable.
Dorante.
Ah ! madame, je vais être éloigné de vous. Vous serez assez vengée ; n’ajoutez rien à ma douleur.
Araminte.
Vous donner mon portrait ! songez-vous que ce serait avouer que je vous aime ?
Dorante.
Que vous m’aimez, madame ! Quelle idée ! qui pourrait se l’imaginer ?
Araminte, d’un ton vif et naïf.
Et voilà pourtant ce qui m’arrive.
Dorante, se jetant à ses genoux.
Je me meurs !
Araminte.
Je ne sais plus où je suis. Modérez votre joie ; levez-vous, Dorante.
Dorante, se lève, et dit tendrement.
Je ne la mérite pas, cette joie me transporte, je ne la mérite pas, madame. Vous allez me l’ôter ; mais n’importe ; il faut que vous soyez instruite.
Araminte, étonnée.
Comment ! que voulez-vous dire ?
Dorante.
Dans tout ce qui s’est passé chez vous, il n’y a