point de gré à me savoir de ce que je fais ; je me livre à mes sentiments, et ne regarde que moi là-dedans. Vous ne me devez rien ; je ne pense pas à votre reconnaissance.
Vous me charmez : que de délicatesse ! Il n’y a encore rien de si tendre que ce que vous me dites.
Par ma foi ! je ne m’y connais donc guère ; car je le trouve bien plat. (À Marton.) Adieu, la belle enfant ; je ne vous aurais, ma foi, pas évaluée ce qu’il vous achète. Serviteur, idiot ; garde ta tendresse, et moi ma succession. (Il sort.)
Scène IV
Bonjour, Marton.
Vous voilà donc revenu, monsieur ?
Oui. On m’a dit qu’Araminte se promenait dans le jardin ; et je viens d’apprendre de sa mère une chose qui me chagrine. Je lui avais retenu un intendant qui devait aujourd’hui entrer chez elle ; et cependant elle en a pris un autre, qui ne plaît point à la mère et dont nous n’avons rien à espérer.