Page:Marivaux - Théâtre, vol. II.djvu/134

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ayez la bonté d’aller un moment sur la terrasse, afin que je la prévienne.

Dorante.

Volontiers, mademoiselle.

Marton, en le voyant sortir.

J’admire le penchant dont on se prend tout d’un coup l’un pour l’autre.



Scène VI

ARAMINTE, MARTON.
Araminte.

Marton, quel est donc cet homme qui vient de me saluer si gracieusement, et qui passe sur la terrasse ? Est-ce à vous qu’il en veut ?

Marton.

Non, madame ; c’est à vous-même.

Araminte, d’un air assez vif.

Eh bien, qu’on le fasse venir ; pourquoi s’en va-t-il ?

Marton.

C’est qu’il a souhaité que je vous parlasse auparavant. C’est le neveu de M. Remy, celui qu’il vous a proposé pour homme d’affaires.

Araminte.

Ah ! c’est là lui ! Il a vraiment très bonne façon.