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que ça ne vous apporte guère de confusion. Allons, Monsieur de Fontignac, s’il y a des bêtises dans son histoire, qu’en les raconte bian honnêtement. Où en étiez-vous ?

LE COURTISAN

Je ne saurais souffrir qu’il parle davantage.

BLAISE

Je ne prétends pas qu’il vous parle à vous, car il n’en est pas daigne ; ce sera à moi qu’il parlera à l’écart.

FONTIGNAC

J’allais tomber sur les emprunts dé Monsieur.

LE COURTISAN

Et que t’importent mes emprunts, dis ?

BLAISE

, au Courtisan.

Ne faites donc semblant de rian. (À Fontignac.) Vous rapportez des emprunts : qu’est-ce que ça fait, pourvu qu’on rende ?

FONTIGNAC

Sans doute ; mais il était trop généreux pour payer ses dettes.

BLAISE

Tenez, cet étourdi qui reproche aux gens d’être généreux !(Au Courtisan.) Stapendant je n’entends pas bian cet acabit de générosité-là ; alle a la phisolomie un peu friponne.

LE COURTISAN

Je ne sais ce qu’il veut dire.

FONTIGNAC

Jé m’expliqué : c’est qué Monsieur avait lé cœur grand.