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LE MÉDECIN

Sans doute.

BLAISE

Eh mais, morgué, pisque vous n’avez pas besoin de gagner voute vie en tuant le monde, ou avez donc tort d’être médecin. Encore est-ce, quand c’est la pauvreté qui oblige à tuer les gens ; mais quand en est riche, ce n’est pas la peine ; et je continue toujours à dire qu’ou êtes un sot, et que, si vous voulez grandir, faut laisser les gens mourir tout seuls.

LE MÉDECIN

Mais enfin…

FONTIGNAC

Cadédis, bous né tuez pas mieux qu’il raisonne.

SPINETTE

Assurément.

LE MÉDECIN

, en colère.

Ah ! je m’en vais. Ces animaux-là se moquent de moi.

SPINETTE

Il n’a pas laissé que d’être frappé, il y reviendra.


Scène III

BLECTRUE, FONTIGNAC, BLAISE, SPINETTE


FONTIGNAC

Ah ! voilà l’honnête homme dé qui nous sont vénus les prémiers rayons dé lumière. Vénez, Monsieur Blectrue,