Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/243

Cette page n’a pas encore été corrigée

MONSIEUR ARGANTE

Eh bien ! ma fille, connais-tu Monsieur ?

MADEMOISELLE ARGANTE

Oui, mon père.

MONSIEUR ARGANTE

Et tu es contente ?

MADEMOISELLE ARGANTE

Oui, mon père.

MONSIEUR ARGANTE

J’en suis charmé. Ne songeons donc plus qu’à nous réjouir ; et que, pour marquer notre joie, nos musiciens viennent ici commencer la fête.

MAÎTRE PIERRE

Voilà qui va fort ben. Ou êtes contente. Voute père, voute amant, tout ça est content ; mais de tous ces biaux contentements-là, moi et Monsieur Dorante, je n’y avons ni part ni portion.

MONSIEUR ARGANTE

Laisse là Dorante.

MADEMOISELLE ARGANTE

Si vous vouliez bien lui parler, mon père ; on lui doit un peu d’égard, et cela me tirerait d’embarras avec lui.