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POÉSIES

FABLE I.

D’un Coc qui truva une Gemme sor un Fomeroi[1]

Du Coc racunte ki munta
Sour un fémier, è si grata
Selunc nature purchaceit,
[a]Sa viande cum il soleit[2] :
Une chière Jame truva[3],
Clère la vit, si l’esgarda ;
Je cuidai, feit-il purchacier[4]
Ma viande sor cest fémier,
[b]Or ai ici Jame truvée,
Par Moi ne serez remuée.10
S’uns rices Hum ci vus truvast[5],

  1. La Fontaine, liv. I, fable XX, Le Coq et la Perle. Phæd., lib. III, fab. XII, Pullus ad Margaritam. Romulus, lib. I, fab. I, idem. Anonym. Nilantius, fab. I. Vincent. Bellovacens. in Specul. histor. Contra Calumniosos.
  2. Suivant son besoin, selon son habitude.
  3. Jame, pierre précieuse, gemma.
  4. Je pensois, dit-il trouver, chercher.
  5. Si vous étiez trouvée par un homme riche, il vous donneroit une monture en or et votre clarté en seroit plus grande.
  1.  
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