Page:Marie de France - Poésies, éd. Roquefort, II, 1820.djvu/272

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
252
POÉSIES

Ou sel’ castiez si faitement
K’essanple i prengnent si parent.
Li Golpiz ot qu’il est jugiez
Moult durement s’est esmaiez,
Pas pur pas[1] est avant venuz,
Si que des Bestes bien fu weuz.
Que quiers tu ci, fait li Liuns[2] ;
E cil li dist en sun respuns[3],30
Si m’aïst Dix, beax Sire Rois,
[a]Ne sai que gi féisse anchois

  1. Ge ne sai qui querisse ainçois
    Que médicine usse trovée ;
    Puis ai cherkié mainte contrée,
    Loins j’oï vo comandement,
    En Salerne fui-ge noient ;
    Si vos ont halt home mandé
    Que oïrent de vostre enferté.

    le bûcher et la potence. Le châtiment monastique étoit la flagellation soit avec des verges, soit avec des cordes nouées. Ne voit-on pas le foible Louis-le-Débonnaire, Raimond-le-vieux, comte de Toulouse, Henri II, roi d’Angleterre être fustigés par le clergé. Le pénitent étoit nud jusqu’à la ceinture, avec une corde au cou et des verges à la main, qui servoient à son supplice. Les amendes dites honorables tirent, leur origine de cette punition.

  1. Doucement, gravement, à pas comptés.
  2. Que viens-tu chercher ici, dit le lion.
  3. Le renard répondit.