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NOTICE

XIV. Lai de Graalent[1], chevalier bas-breton[2], dont le sujet et les aventures ont beaucoup d’analogie avec le Lai de Lanval.

XV. Lai de l’Espine[3] ; on y raconte les amours d’un chevalier bas-breton[4].

  1. Ms. du roi, no 7989², fo 65, ro, renferme 732 v.
  2. Imprimé dans le nouveau Barbazan, t. IV, p. 57, et traduit par Le Grand d’Aussy, Fabliaux, t. I, p. 120.
  3. Ms. du roi, no 7595, fo 481, vo col. 1, contient 404 vers. Il a été traduit en prose par Le Grand d’Aussy, t. III, p. 244.
  4. J’ignore d’après quelle autorité mon savant ami, M. de la Rue, qui pensoit avec moi que le Lai de l’Espine appartenoit incontestablement à Marie, veut aujourd’hui (ouvrages des Bardes Armoricains p. 16, seconde édition), l’attribuer à Guillaume-le-Normand, poëte estimé par ses productions. En effet, on connoît plusieurs pièces fort jolies composées par ce Trouverre. Mais, je le répète, le Lai précité n’a pas été composé par lui, et l’on ne trouve point, comme l’annonce M. de la Rue, Guillaumes li Clers qui fu Normans. J’ai fait imprimer d’après ma copie, et j’ai corrigé d’après le manuscrit. Si je m’élève contre le sentiment de mon confrère, c’est que dans la partie de nos antiquités son témoignage tient lieu de loi, et qu’il importe que cette erreur soit détruite.

    Au surplus, M. Ellis, savant distingué dont on doit regretter la perte, a publié une très-bonne notice sur