Page:Marie de France - Poésies, éd. Roquefort, I, 1820.djvu/269

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LAI DES DEUX AMANTS.

Séparateur


Jadis dans la Normandie il arriva une aventure bien connue de deux jeunes gens qui s’aimoient d’amour tendre, et qui moururent des suites de leur passion. Les Bretons en ont fait un Lai, nommé le Lai des Deux Amants.

Dans la Neustrie que nous appellons aujourd’hui la Normandie, est une grande et haute montagne où sont déposés les restes de ces tendres victimes[1]. Près cette

  1. Le prieuré des Deux Amants, l’une des plus anciennes fondations de la Normandie, est situé sur une montagne élevée de 350 pieds au-dessus de la Seine. Sa position lui donne une des vues les plus agréables de la France. Les poëtes ont donné à ce prieuré une origine romanesque rapportée dans le Journal de Paris (8 mars 1779), par Millin, Antiquités Nationales, tom. II, ch. XVII, Duplessis, Description de la haute et basse Normandie, tom. II, p. 331. G. F. La Rochefoucauld, Notice hist, sur l’arrondissement des Andelis, p. 50 et suivantes.

    Il y avoit à Lyon une communauté de religieuses, dite le monastère des Deux Amants, à cause d’un monument antique appellé le tombeau des Deux Amants, qui a été démoli en 1707. On trouve dans le Voyage Pittoresque de l’Espagne, tom. III, une montagne des Deux Amants.