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LAI DE LANVAL[1].
Je veux vous apprendre les aventures d’un
autre Lai ; il fut composé au sujet d’un
riche chevalier que les Bretons appellent
Lanval[2].
Le roi Arthur, toujours preux et courtois étoit venu passer quelques temps à Carduel[3], pour châtier les Irlandois[4] et les
- ↑ Ms. du Roi, no 7989, fo 54, ro col. i ; bibliothèque Harléiène, ms. no 978 et bibl. Cottoniène, Vespasien, B. XIV. Cette pièce a été traduite par le Grand d’Aussy, Fabliaux, in-8o, tom. i, p. 93. Il en existe une ancienne traduction en vers anglois par Thomas Chestre, ms. bibl. Cottoniène, Caligula, A. II. imprimée dans le recueil de Ritson, tom. I, p. 170 ; les notes sont placées à la fin du vol. III, p. 242.
- ↑ En ancien anglois Launfal. J’avois eu dessein d’expliquer les divers noms donnés aux personnages de Lais, noms qui appartiennent incontestablement à notre Bretagne. Mon peu de connoissance dans la langue Bretonne, les systèmes exagérés auxquels elle a donné lieu, l’abus qu’on en a fait, la crainte de tomber dans les mêmes erreurs, telles sont les causes qui m’ont fait supprimer cette partie de mon travail.
- ↑ Voy. ci-dessus la note 4, p. 36.
- ↑ Le texte porte les escos, Écossois. Mais dans le moyen âge Hibernia et Scottia, étoient synonymes et ne désignoient que l’Irlande. Voy. Letronne, Recherches sur Dicuil, pag. 7 et 8. Quant aux Pis, ces derniers doivent être les Bretons d’Angleterre, sans doute une peuplade habitant les frontières du Glamorganshire en Galles, qui n’étoit pas encore soumise.