Page:Marie de Compiègne - L’évangile aux femmes.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 20 —

latin en vers français. Nous en avons en effet trois rédactions latines en prose, par les moines de Cîteaux, Henry, de Saltrey et Josselin. Il s’agit des aventures étranges d’un chevalier irlandais nommé Owen, qui descendit volontairement dans une caverne pour y expier ses péchés, et fut témoin de merveilleux spectacles.

On a aussi attribué à Marie le roman du Couronnement du Renard, qui est dédié au même comte Guillaume à qui sont adressées les Fables. Mais M. Mall[1] a montré surabondamment que l’hypothèse de M. Méon était inadmissible.

Reste le curieux fableau l’Évangile aux femmes, attribué ordinairement à Jehan Dupin ou Durpain, qui est en effet l’auteur d’une des rédactions connues. L’idée première, et sans doute la rédaction première de ce poème, appartiennent à Marie de Compiègne. J’essaierai de le prouver dans la conclusion de ce travail, après avoir fait connaître l’œuvre elle—même d’après les quatre manuscrits découverts jusqu’à ce jour.



  1. De ætate rebusque Mariæ Francicæ, etc.