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les forçats du mariage

Bassou obtint le bénéfice des circonstances atténuantes. Il ne fut condamné qu’à deux ans de prison.

La séparation entre les époux fut en même temps prononcée par le tribunal civil. Mais à sa sortie de prison, le père aurait le droit de reprendre l’enfant.

Cependant, malgré la prudence qu’apportèrent les magistrats dans l’instruction du procès, pour ménager l’honneur des deux familles mêlées à cette affaire, la société à laquelle Étienne et Robert appartenaient, connut une partie de la vérité.

Les femmes les moins collet-monté ne prononcèrent plus le nom de la belle Mme Moriceau qu’avec des exclamations d’horreur.

Désormais, Juliette se trouvait donc bannie de ce monde où elle avait excité tant d’admiration et tant d’envie.

Moriceau, appelé à Paris pour les débats, obtint que sa femme ne comparaîtrait point ; et il poussa même la générosité jusqu’à lui cacher la cause de son voyage, ainsi que les sévérités inexorables des jugements du monde.

Au commencement d’octobre ils s’embarquèrent pour le Brésil.


XXXV


Deux années se passèrent.

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