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L’ISOTOPIE ET LES ÉLÉMENTS ISOTOPIQUES

sions. L’anode A est un petit cylindre en fer, où l’on a pratiqué une cavité contenant la pâte de graphite à laquelle est incorporée la matière à examiner. Ce cylindre, fixé à un fil de cuivre, est placé dans un tube de pyrex et peut facilement être retiré pour le renouvellement de la substance. La cathode C en aluminium, percée d’un canal, est concave, de manière à concentrer les rayons cathodiques sur l’anode. Les rayons anodiques produits pénétrent dans l’appareil d’analyse au travers de cette cathode, puis d’une deuxième électrode D reliée au sol.

Pour stabiliser le fonctionnement, malgré les variations de pression qui ont


Fig. 18.


lieu dans le tube, il a paru utile d’adjoindre une cathode secondaire, réunie au sol par l’intermédiaire du kénotron K. Le courant qui traverse le tube ne peut, dans ces conditions, dépasser la limite imposée par le débit d’électrons dans le kénotron pour une température donnée du filament ; de plus, le voltage accélérateur total établi entre l’anode et l’électrode D reste fixe, tandis que varient les chutes de potentiel partielles de l’anode à la cathode C et de celle-ci au sol.