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s’accordent mal avec les dernières révélations.

Tout récemment, j’ai traduit et publié le journal intime du docteur Pagello, où il est d’abord conté comment George Sand lui déclara son amour, dans la chambre même de Musset gravement malade à Venise. La déclaration indirecte et encore indécise de la romancière au médecin[1] était publiée à son tour par M. le docteur Cabanes, au cours d’une interview de Pagello lui-même, laquelle confirmait de tout point les assertions du journal, plus précis encore pour être à peine postérieur aux événements évoqués.

Ce journal m’avait été confié il y a six ans. Je ne l’ai fait connaître qu’après avoir acquis la preuve qu’il n’était pas absolument inédit. Si Pagello est discret sur son bonheur pendant la fin du séjour de Musset, il ne dissimule pas quelle sorte d’amour lui

  1. J’en avais donné une phrase qui peut la résumer : « Je t’aime parce que tu me plais ; peut-être bientôt te haïrai-je.