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La vitesse des siecles n’est point telle qu’elle puisse devancer le vol de l’amour, il passe encor outre, et sa durée eternelle ne se borne que par l’eternité mesme.

L’amour est ce qui met en servitude ceux qui sont libres, et en liberté ceux qui sont esclaves.

L’amour veut estre arrosé de larmes, et cultivé de peines.

L’amour n’a point egard aux qualitez, mais bien aux volontez.

L’amour est une vivante mort, et une vie mourante.

Je vous ayme tellement