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en nostre entendement, qu’il est bien malaisé de les effacer.

L’opinion augmente nostre mal, et nostre apprehension le rend plus vehement.

Celuy qui ayme la louange et l’ostentation, quitte l’obeissance de la raison, pour suivre celle de l’opinion.

Comme les chemins sont finis, et les destours infinis, ainsi les appetits de la nature sont limitez, mais ceux de la nature n’ont point de bornes.

Vous ne pouvez frauder mon opinion, qu’à son prejudice, et à mon dommage.