Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome I.djvu/354

Cette page a été validée par deux contributeurs.
340
Ire JOURNÉE

— Et puis que le dernier reste m’est donné, » dist Parlamente, « je ne vous tiendray point longuement en parolles, car mon histoire est si belle & si véritable qu’il me tarde que vous la sachiez comme moy, &, combien que je ne l’aye veue, si m’a elle esté racomptée par ung de mes plus grands & entiers amys à la louange de l’homme du monde qu’il avoyt le plus aymé, & me conjura que, si jamais je venois à la racompter, je voulusse changer le nom des personnes ; par quoy tout cela est véritable, hors mis les noms, les lieux & le pays :