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L’ÉDITION DE BERNE

difficile, & quelques-unes de ses compositions pour l’Heptaméron ne sont pas sans une pointe de bizarrerie.

Ces petites planches du texte, qui nous ramènent à l’Heptaméron, sont aussi moins françaises que les grandes planches.

Outre que Freudenberg s’est, un moment au moins, plus francisé que Dunker, les dessins de Freudenberg ont tous été gravés à Paris quelques années même après son départ. Leur composition paraît avoir porté sur cinq années. En effet, le 3e porte la date de 1777, & les 69e & 70e, qui appartiennent au dernier volume, la date de 1781 : ce sont, avec la planche 15, datée de 1779 à côté du nom de Freudenberg, les seuls qui aient une date. Ils ont été partagés entre sept graveurs, dont la part est très inégale.

Voici le renvoi énumératif de leurs planches — la planche 30 est anonyme — fait au chiffre du conte qu’elles illustrent.

Joseph de Longueil, né à Lille en 1736 & mort en 1790, en a gravé vingt-deux (prologue & les contes 2, 4, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 14, 21, 27, 47, 50, 54, 64, 65, 66, 67, 68, 71, 72).

Carl Guttenberg n’en a fait que deux (contes 1, 5) & Robert de Launay, le jeune, frère cadet de Nicolas, né à Paris en 1754, mort en 1814, une seule (conte 3, 1777).

Louis-Michel Halbou, né en 1731 & mort au commencement de ce siècle, en a gravé vingt & une, presque autant que Longueil (contes 10, 15, 20, 22, 23, 25, 29, 31, 34, 42, 43, 44, 46, 55, 56, 59, 60, 61, 63, 69 (1781), 70 (1781)).