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AVERTISSEMENT

plus s’en dispenser que de l’Oraison funèbre de Sainte-Marthe.

Sans parler des Mémoires du temps, surtout de ceux écrits par des protestants, de toutes les Histoires de France, des Biographies générales, des histoires de notre littérature & des histoires provinciales de Béarn & d’Alençon ; sans parler de l’Histoire de Marguerite de Valois, de Mlle de La Force, & de l’Histoire secrète du Connétable de Bourbon, de Baudot de Juilly, publiées toutes deux en 1696, & qui sont de pitoyables romans, il serait déjà long d’indiquer, même rapidement, ce qui a été écrit sur elle depuis une trentaine d’années.

Dès 1837, M. Castaigne lui consacrait une notice biographique & littéraire dans l’Annuaire de la Charente. En 1841, M. François Génin publia, pour la Société de l’Histoire de France, un premier volume de lettres de Marguerite, suivi, en 1842, d’un volume supplémentaire composé de lettres à François Ier. Trop de lettres y sont seulement analysées, & ces lettres, adressées le plus souvent à des personnages peu considérables, auraient cependant leur importance pour le portrait de la Reine de Navarre, dont l’infatigable bonté ne se lassait jamais de s’occuper des autres. Malgré cette lacune volontaire, qu’il serait facile de combler, les deux