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NOTICE DES MSS. ET DES ÉD.

lettres d’or & asur & autres coulleurs, le faire dorer & relier en velour, que pour la despense qu’il a faicte par trente deux jours, ou environ, qu’il a vacqué à Paris à faire faire la dicte besoigne, ainsy qu’il a été vérifié par les quittances[1]. »

Tous ces détails s’appliquent parfaitement au manuscrit de M. Jérôme Pichon. Dans la dernière miniature, Marguerite présente son livre à la Duchesse d’Étampes, & ce livre doré sur tranches est relié en velours blanc[2].

La Coche est le titre que J. de la Haye, éditeur des Marguerites de la Marguerite, a donné au poëme de cette Princesse. Ce poëme est mieux nommé Débat d’Amour par le rédacteur du catalogue La Vallière (3 vol. in-8o, Paris, 1783), qui fait la description suivante d’un autre exemplaire du même ouvrage, no 3608, t. II, p. 337 :

« Débat d’Amour, par Marguerite, Reine de Navarre, in-4o, m. r.

« Très-beau manuscrit sur vélin, du xvie siècle, contenant 41 feuillets écrits en bâtarde brisée, à longues lignes, & enrichis de capitales élégamment peintes en or & en couleurs. »


V


Biblioth. de M. Armand Cigongne, trésorier de la Société des Bibliophiles français[3]. — Poésies de François Ier, suivies d’une correspondance amoureuse de ce Prince avec quelques-unes de ses maîtresses, 1 vol. petit in-4o, relié en velours rouge avec fermoir d’or ; écrit sur vélin d’une grande finesse, en lettres italiques du XVIe siècle ; lettres tournures, peintes en or & en camaïeu.

À la suite de quelques pièces adressées par le Roi à sa sœur on trouve les réponses que lui a faites Marguerite. Parmi les lettres

  1. Cf. La Ferrière-Percy, 1862, p. 49-50. Comme on le voit, Martel fut seulement chargé de faire faire le manuscrit ; il n’en est ni le copiste, ni l’enlumineur. — M.
  2. À la vente de M. Pichon, ce beau manuscrit a été acheté 8,220 francs par M. Didot, & neuf ans après, à la vente de celui-ci, en 1878 (no 40), il a été acheté 20,100 francs par M. Fontaine. Il se trouve maintenant dans la collection de M. de La Roche-la-Carelle. — M.
  3. La bibliothèque de M. Cigongne est, comme on sait, entrée en bloc dans celle du duc d’Aumale. Dans le catalogue publié en 1861 (Paris, Potier, in-8o), ce manuscrit porte le no 764. — M.