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L’ARRÊT SAUVEUR

« Le cadi, ayant examiné l’inculpation capitale, ainsi que les questions secondaires qui sont venues se greffer autour d’elle, a rendu séparément dans chacun de ces cas les jugements suivants :

« 1) En vertu des actes écrits émanant des services compétents du lieu du mariage, la validité de ce mariage entre l’inculpée et la victime a été établie.

« 2) La partie civile n’ayant pu établir la culpabilité de l’intéressée et n’ayant pu donner pour toutes preuves à ce sujet que certaines déclarations prêtées à la victime qui les aurait faites à l’état d’agonie, et suivant lesquelles il accusait sa femme ;

« Étant donné l’absence de preuves d’une part, et, d’autre part, le cadi ayant pris en considération le désaccord existant alors entre les deux époux ;

« Craignant, en conséquence, que la victime n’ait voulu se venger de sa femme, et pour d’autres raisons légales exposées dans cet acte, le cadi a rendu un jugement acquittant l’intéressée de l’inculpation d’avoir empoisonné son mari, et arrêtant toute poursuite contre elle de la part des héritiers.

« 3) En ce qui concerne la succession, le cadi a rendu un jugement déshéritant l’accusée.

« 4) Il a condamné l’inculpée à une peine infamante, ayant été établi qu’elle s’est trouvée avec un étranger,

« Étant donné que la période de détention de l’inculpée correspond à celle prévue par le jugement, celle-ci a été mise en liberté. »

Officiellement acquittée, je suis donc bien libre. Il ne me reste plus qu’à songer au départ. Je n’ai plus qu’une idée, rentrer en Syrie le plus rapidement possible.

Le consul charge donc un de ses secrétaires d’ac-