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VIE EN PRISON


J’appelle un gardien pour demander un docteur. Je me sens perdre l’esprit. Je suis en outre tellement enflée par les morsures de toutes ces bestioles que je ne puis plus me tenir debout. Mes bras et mes jambes sont recouverts aux jointures d’une croûte de sang coagulé.

— Sabour ! Patience !

Enfin, après trois jours d’attente mortelle, un nouvel espoir naît en moi. On m’annonce que quelqu’un viendra me voir le soir.

Je compte les heures, et je suis si fatiguée et faible que je ne sais plus si je pense encore. Vers cinq heures, on me fait monter. Évidemment on a