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Médine, en auto, puis, à pied, en caravane, à Oneiza. C’est le centre de l’Arabie, où règne la tribu des Moutayr, et j’y trouverai la famille de mon mari. Après un repos de quinze jours, je voudrais enfin entreprendre la traversée du désert du Hofouf, mille kilomètres, jusqu’au golfe Persique, où je veux pêcher les perles. Le beau-frère de mon mari Soleiman exerce ce métier là-bas, aux îles Bahreïn. Le consul a sans doute raison de me dire les difficultés de mener tout cela à bien. Mais je ne changerai pas ma décision. Je dis que Soleiman est à la Mecque.

J’attends son retour. Si nous avons la permission du roi, nous tenterons alors la réalisation de mon plan.

Je donne au consul l’adresse de mes beaux-parents à Oneiza. Si je n’ai pas reparu dans six mois, il pourra s’informer de mon destin.

L’entretien est terminé, je prends congé. Mon retour au harem se fait sous d’heureux auspices. Je ne ressens plus l’angoisse de l’isolement et me sens tout à fait rassurée.


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