solitude — sans diable pour nous voir — sans démons pour nous épier. Quel âge as-tu ?
Dix-sept ans. Et vous, seigneur ?
Celui que tu voudras. Que tu es belle, que tes cheveux sont longs et soyeux — comme le bleu de tes yeux est profond. — Tu ressembles…
À Marguerite.
Dieu du ciel, c’est vrai ! Tout s’évanouit.
Une lande sombre. Au fond, des pins. Une clairière dans la forêt des pins.
Tu me pousses, tu me traînes depuis si longtemps. Et je n’ai encore rien trouvé. La vie est encore devant moi comme un tunnel sombre ; la lumière n’est pas venue jusqu’à nous.
Je ne t’ai jamais promis de transformer le monde pour te plaire. Et, d’ailleurs, puis-je changer ta pensée ? Crois-tu que ce que tu vois, ce n’est pas toi qui le vois ?
Je ne te comprends pas — ou plutôt j’ai peur de te comprendre. Veux-tu dire que mes impressions transforment tout ? — Veux-tu dire que je porte l’univers en moi ?
Ce que tu voudras. Mais viens — marchons tou-