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HARAH

Tu veux le conserver pour t’en former un prêtre ?

INDRAH

Et tu veux l’engloutir dans l’abîme du rien.

HARAH

Oui, je veux qu’il ignore et le mal et le bien.

INDRAH

Destructeur éternel, tu le laisseras vivre !

HARAH

Créateur, mon pouvoir, veux-tu que je le livre ?

INDRAH

Nous en appellerons au juge, le Destin.

Il se retourne vers sa suite.

Ô dieux, préparez-vous à marcher au festin.

Les Dieux quittent la scène, ou il ne reste que le char du Feu, à côté de celui-ci se tiennent Kumâra et Sundâri avec le chœur des Vierges, entourés par la troupe des Rakshasas.

KUMARA

Sundâri, Sundâri, l’Amour nous abandonne.

SUNDARI

Et sur nous désormais le Destin, juge, ordonne.

KUMARA

Sundâri, Sundâri, pleures-tu sur ta mort ?

SUNDARI

On pleure, Kumâra, quand on a du remords.

KUMARA

Fille aux yeux indomptés, je t’adore rebelle.

SUNDARI

La beauté qui résiste est toujours la plus belle.

KUMARA

Je veux croître pour toi mon désir renaissant.
Ma souffrance se change en plaisir caressant,