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lettres de dubuisson

conseillé au porteur de ce Bref de le renvoyer à Rome, parce que, s’il le publiait, le Parlement pourrait bien le faire brûler aussi. »

Les Appels comme d’abus se croisent de tous côtés : appel contre l’Évêque de Laon, qui attaque dans ses mandements les lettres pastorales des Évêques de Montpellier et d’Auxerre et de l’Archevêque de Sens ; appel contre une thèse soutenue par les Jésuites de Laon et contre d’autres thèses soutenues en Sorbonne, où le Concile de Florence est cité comme Œcuménique, opinion que le Parlement condamne, tandis que le Grand Conseil l’approuve ; appel contre un chapitre qui, après avoir refusé l’extrême-onction et la sépulture ecclésiastique à un chanoine de Saint-Amé de Douai excommunié pour avoir appelé contre son Évêque, « l’a fait exhumer pour lui mettre la tête où il avait les pieds, sur la remarque judicieuse d’un chanoine qui a fait observer à ses confrères que le défunt, non seulement ne devait pas être enterré dans le cimetière, comme ils l’avaient décidé au chapitre, mais encore qu’il ne devait pas l’être à la manière des prêtres en quelque lieu que ce fût. » Vingt-trois curés de Paris appellent contre une instruction pastorale de l’Archevêque de Sens qui « condamne les prétendus miracles de M. de Pâris. » Messieurs de l’Oratoire appellent contre un mandement de l’Évêque de Laon, où il est insinué que leur maison