M. Tardivet, dans le même temps, interrogeait Denise :
— La lettre est de toi, pourtant ?
La jeune dactylographe baissa les yeux et répondit comme son aînée :
— Ce n’est pas moi, c’est Suzanne.
— Lâches… et lâcheuses ! murmura dédaigneusement l’accusée en toisant ses deux sœurs.
Elle ajouta :
— Voilà bien le sort de l’associée : étrangère au succès, mais responsable de l’échec.
Elle interpella sa sœur aînée :
— Est-ce moi qui me désole d’avoir coiffé Sainte-Catherine ?
Puis, impétueusement, se tourna vers la cadette :
— Est-ce moi qui travaille comme une enragée pour oublier mes peines de cœur ?
M. Tardivet considérait ses filles d’un air stupide. Il murmura :
— Moi qui les croyais si tranquilles… Qu’est-ce que ça veut dire ?
Suzanne haussa les épaules en répliquant :
— Ça veut dire, papa, que tu ressembles bien à