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Mon bon François, je vous le répète, il faut que vous veniez à mon secours. Il faut qu’Edvard et Thérèse consentent à livrer leur secret. Il faut surtout supplanter définitivement Mademoiselle Thulette dans le cœur de cet inconstant garçon… Si vous demandez pourquoi je m’acharne après ce mariage, je vous répéterai une fois de plus qu’on ne rencontre pas facilement un parti comme le comte Kolding, bien né, beau comme on ne l’est que dans les romans et cinq fois millionnaire… Que ne lui pardonnerait-on point pour l’avoir comme gendre !


(Hé, hé, fit Bergeron, narquois, qu’en penserait mon ami Percheron, qui tient le mariage pour un vieux bateau faisant eau sous la vrille de ces deux malacozoares : l’Union libre et le Divorce ? M’est avis que cet antique raffiot n’est pas encore prêt de sombrer, puisque tant de gens veulent s’y embarquer.)


Il s’agit, mon cher ami, du bonheur de ma fille. Songez-y et donnez-moi votre appui. Ne m’écrivez plus à l’Hôtel Thulette, nous l’avons