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le célibat du premier est aussi confortable qu’un large vêtement où l’on a ses aises, tandis que celui de la seconde ressemble à une camisole de force ?… Devrais-je subir vos huées, j’estime que M. Pascal n’est point un sot. Les jeunes personnes qui sont… muettes de naissance, n’éprouveront aucun désir d’entrer en relations avec ses disciples : elles resteront ce qu’elles étaient, avant que cet étranger fondât son asile. Quant aux demoiselles que Dame Nature a faites bavardes, ne trouvez-vous pas infiniment plus logique, plus normal, plus sain, qu’elles s’adonnent au plaisir de la conversation en société — ainsi qu’il est d’usage — au lieu de se parler à elles-mêmes, faute d’interlocuteur, et de braver le soliloque périlleux avec ses préjudices ? Il serait superflu de vous apprendre que les gens qui causent tout seuls ne jouissent généralement pas de la plénitude de leurs facultés ; côtoient la folie, frisent l’hébétude et aboutissent à l’hystérie. Mon cher magister, il faut s’incliner devant la majorité ; votons le statu quo… tolérons la Maison Pascal :