éphaistos. — Ce dieu nous apparaît
comme l’artisan qui forge des armes
irrésistibles, mais est laid et boiteux
(fig. 67). Pourquoi ? Parce que Héphaistos
est strictement « l’éclat de la
flamme » ; et comme la flamme provient
d’une petite étincelle, on représenta
le dieu chétif et difforme à sa naissance,
mais fort et puissant, une fois grand.
La légende est belle. Fils de Zeus et
de Héré, voilà l’enfant ; et quelquefois
de Héré seulement. Sa laideur déplut
tant à sa mère, qu’elle pensa le rejeter de l’Olympe ; et
c’est plus tard, quand il prit le parti de la déesse dans
une querelle, que Zeus le précipita du ciel. Il tomba,
blessé et estropié, à Lemnos, où les Sintiens le traitèrent
avec bonté. Tout en forgeant, il resta le porte-coupe
des dieux, et il faisait des cuirasses et des armes.
Quand Hector eut dépouillé de l’armure d’Achille le