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lorsque son page lui faisait la lecture pieuse des Évangiles, et, laissant son pellisson de soie s’entr’ouvrir discrètement, elle frôlait languissamment de son bras demi-nu la chair frémissante de l’enfant. D’autres fois, elle lui contait à voix basse ces devis galants qui troublent la cervelle comme une lampée de vin doux puisée au pressoir. Elle allait du page au sénéchal, du sénéchal à l’échanson, de l’échanson aux arbalétriers qui veillaient sur les tours. Elle s’offrait avec une naïve impudeur. Elle les grisait de folie. Elle les exhortait au péché mortel des yeux, des gestes, des soupirs et des paroles.

Cependant, ni les uns, ni les autres, ni le page, ni le sénéchal,