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82 ARTS AGRICOLES : INCUBATION ARTIFICIELLE LIV. IV. tenu dans l’eau ; un autre tube L adapté à l’une des parties inférieures, mais qui monte au niveau des tubes de circulation les plus élevés, est surmonté d’un entonnoir par lequel on remplit I appareil, et sert en même temps de tube de sûreté. On conçoit facilement comment l’eau échauffée dans le calo- rifère s’élève dans le tuyau D, circule dans tous les tubes, et est ramenée à la chaudière par le tuyau R, quand elle a été dépouillée par l’air de la majeure partie de sa chaleur. Ce mouvement, une fois com- mencé, doit se prolonger tant que l’eau continue à s’échauffer dans le calorifère, et être d’autant plus actif, que l’eau est à une température plus inégale dans le calorifère et dans les tubes. Le calorifère A proprement dit, dont on voit 2 sections verticales dans les figures 88, 89, et les plans au niveau de la grille et à la partie supérieure dans ascendants EE, redescendent dans les tuyaux GG, et passent, à l’aide des ouvertures II, dans le gros tuyau H d’où ils se rendent dans la cheminée. Ainsi, dans le chemin que suivent les produits gazeux de la combustion, on voit qu’ils communiquent à l’eau une grande partie de leur chaleur et sortent de la cheminée à une température peu élevée. Lorsqu’on veut faire éclore des poulets dans cet appareil, on allume le feu dans le calorifère, et dès qu’on a obtenu dans l’étuve le degré de tempéra- ture de l’incubation, qu’on mesure au moyen des thermomètres placés à l’intérieur, on range les œufs les uns près des autres sur des tablettes à rebords MM, ( fig. 87), qui sont fixées au-dessous de chaque jeu de tubes ; et pour entretenir l’air dans l’état de moiteur nécessaire, on pose à l’intérieur quelques assiettes NN remplies d’eau. Pour conserver la température de l’étuve au degré déterminé sans nécessiter une surveillance continuelle, M. Bonnemain adapte à son appareil un régulateur du feu qui maintient la température à demi-degré de Réaumur près, et qui est fondé sur ces deux principes de physique : 1° la chaleur dilate les métaux ; 2° les métaux soumis à une même température n’éprouvent pas tous une même dil- atation. Voici comment ces principes ont servi à établir le régulateur. Une tige en fer X (fig.92), taraudée à son Fig. 89. Fig. 88.

Fig. 90.

Fig. 91. La dilatation du plomb étant plus grande à température égale que celle du fer, aussitôt que la température s’est élevée au degré voulu, l’allongement du tube met en contact la rondelle Z avec le talon A du lev- iercourbéABD;alors le plus léger accroissement de chaleur allonge de nouveau le tube, et la rondelle soulevant le talon du levier, fait abaisser d’une quantité plus con- sidérable son extrémité D. Ce mouvement abaisse à son tour l’extrémité du balancier E qui le transmet agrandi à la tringle de fer V. Celle-ci est attachée à la moitié inférieure R d’un registre à bascule SS, contenu dans une boîte, formant saillie à l’extérieur, et est mobile autour d’un axe U qui diminué en se fermant l’accès de l’air vers le loyer et ralentit la combustion. La température s’abaissant alors dans le calorifère, le tube X se contracte et dégage le talon du levier. Le contre poids G, fixé au balancier E, en fait relever l’extrémité en soulevant le bout D du levier autant qu’il en faut pour faire porter les figures 90 et 91, est ainsi construit : A fourneau, B grille, C cendrier, D porte du cendrier, E E tuyaux par lesquels la fumée monte en sortant de l’orifice F du foyer ; G G autres tuyaux par lesquels redescend la fumée pour remonter ensuite en passant par les ouvertures I, et s’échapper par le gros tuyau H ; L enveloppe extérieure du calorifère; toute la capac- ité P comprise entre cette enveloppe et les parois extérieures des tuyaux est remplie d’eau ; M bouche dont l’ouverture correspondante sert à allumer le feu et à nettoyer la grille ; N couvercle du fourneau. Quand on veut mettre le calorifère en activité, on enlève le couvercle, on remplit le foyer à moitié ou aux 2⁄3 de charbon de bois, on replace le couver- cle, puis on ôte le bouchon M, et bon introduit par cet orifice quelques charbons embrasés. Lorsque le feu commenceà s’allumer, on replace le bouchon, et on ouvre la porte D du cendrier jusqu’à ce que le tirage se soit établi ; puis on ferme toutes les issues. Les produits de la combustion qui se dégagent du foyer s’introduisent par l’orifice F dans les 2 tuyaux extrémité inférieure, s’en- gage dans une embase de cuivre Y renfermée dans une boîte ou tube des plomb terminé par une rondelle de cuivre Z. Ce tube est plonge dans l’eau du calorifère à côté du tuyau G ( fig. 88, 89). Fig. 92.

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