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la vulve une pression égale et que l’on peut graduer à volonté ; il permet le passage de l’urine, et laisse toute facililé pour employer un pessaire et le contenir sûrement en place, si l’application de ce pessaire est jugée utile. »

J’ai dit quel était le but des pessaires. On en a conseillé un très-grand nombre. Le plus usité consiste en une tige de bois d’un demi- mètre de longueur, ii une extrémité duquel on fixe solidement un tampon d’étoi :pe en forme de poire qu’oii entoure d’une toile (itie. A l’autre extrémité, ou fixe, en forme de croix, un autre morceau de bois de 15 pouces de longueur environ. A cliaque bout du bâton surajouté au 1" en forme de T, on attacbe un lien qui a embrasser le pointrait, et se fixer soit à un collier en corde ou en cuir, soit à un surfaix. Une autre façon de pessaire également en usage dans les campagnes, consiste à lier le col d’une vessie de cochon ou de bœuf au bout d’un bâton de sureau creux, de 1.3 à 18 pouces de long ; on introduit d’abord la vessie vide dans la matrice, puis on souille par le bâton ; la vessie se détend dans la matrice, on ferme le trou, et ou maintient le tout en place, comme le précédent pessaire. Mais, je le’ répète, ce pessaire, comme tous ceux qui ont été imaginés, sont loin d’être préférables aux bandages, et ce n’est que dans le cas d’insuffisance de ces derniers qu’on doit y avoir recours. E. Renault.


Chapitre iv. — Pharmacie vétérinaire.

On appelle médicament, toute substance qui, administrée à l’intérieur, ou appliquée à l’extérieur du corps des animaux, coiicourt à la guérison de leurs maladies.

L’action des médicaments est locale ow générale ; on appelle locale celle qu’ils exercent directement sur les parties sur lesquelles on les applique. Ainsi, les astringens, l’extrait de Saturne, par exemple, appliqués à la surface d’une plaie saignante, déterminent le resserremeiii des ouvertures des petits vaisseaux qui fournissent le sang, et l’hémorragie est arrêtée.

L’action locale est dite révulsive, lorsqu’on agit sur une partie saine pour y appeler et y fixer une inflammation dévelojjpée à l’intér’ieur sur un organe plus important à la vie.

On appelle générale l’action qui s’exerce sur tout le corps. Ainsi, quand on fait avaler à un animal un médicament excitant, du camphre, par exemple, il y a d’abord une action locale, qui résulte du contact de celle substance avec l’estomac ; mais bientôt il est absorbé, et porté avec le sang dans tout le corps, auquel il communique une excitation générale.

Les effets des médicamens sont j.rimitifs ou secondaires. On nomme primitifs les changemens i)roduits par l’action directe des médicamens sur les organes ; secondaires, les effets qui ne se produisent que plus tard, et qui sont la conséqueiice des primitifs. Par exemple, lorsqu’on brûle une plaie avec le sublimiî corrosif, la désorganisation des tissus et la formation de l’escarre (jui résultent immédialemeni de l’application, sont les i-lfels primitifs ; l’inflammation et la suppin-aîicju (|ui suivent bientôt, et à l’aide des(|uell( !S 1 escarre se détache, sont les effets secondaires.

Section ier. — Des formes des médicamens.

On {irt’pare les médicamens sous un grand nombre de formiîs ; nous allons indiquer en quelques naols les plus usitées.

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§ ier. — Médicamens solides.

On appelle espèces, des mélanges de plusieurs plantes ou parties de plantes, jouissant de propriétés analogues, sécbées, coujjées menues et mêlées soigneusement ;

Poudre, toute substance solide réduite en particules fines par la pulvérisation.

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§ ii. — Préparations molles.

On appelle extrait, le produit mou de l’évapoiation d’un liquide, obtenu soit par la simple expression des végétaux, soit par leur infusion, décoction ou macération dans l’eau, le vin ou l’alcool.

Electuaires des composés mous formés de poudres ou d’autres médicamens incorporés dans le miel, la mélasse ou un extrait végétal ; Pommade, tout médicament dissous ou mélangé dans la graisse de porc, ou une autre graisse ;

Cataplasmes, des mélanges de farines, de poudres ou de pulpes déiayées dans un liquide bouillant, en général l’eau ou le lait, et qu’on applique à la surface du corps à l’aille d’un bandage. Lorsque la farine de moutai’de fait la base du cataplasme, il prend le nom de sinapisme.

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§ iii. — Préparations liquides.

On désigne sous les noms de :

Boissons, les liquides que les animaux prennent d’eux-mêmes sans aucun secours étratiger ;

Breuvages, les médicamens li(juidts qu’on administre aux animaux à di’s doses et à des heures ])rescrile.s. à l’aide d’une bouteille, d"uue coj’ne, ou d’un autre iusirument.

On appelle inj’nsinn, la dissolution de certains principes d’un corps, obtenue en versant sur ce corps de l’eau ou un licpiide bouillant ;

Décoction, la dissolution obtenue en faisant bouillir le cxjrps avec le liquide ;

Macération, celle qu’on obtient en plongeant un corjAS dans un liquide à la lempé-T.