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XVI
INTRODUCTION


Travaux de mathématiques et de géométrie

Les diverses questions concernant les malhématiques et la géométrie, dont Pascal s’est occupé, sont assez nombreuses mais n’ont pas toutes été publiées.

Dès 1640, il fait paraître un Essay sur les Coniques, simple résumé d’une œuvre qui devait embrasser l’étude des sections coniques, comme lui-même en fait pari à l’Académie parisienne, dans sa lettre de 1654. 11 cite dans cette lettre, comme étant en préparation, les mémoires suivants : « De numericarum potestatun ambitibus. » — « De numeros aliorum multiplices ». — « De numeris magicis. » — « Promotus Apollonius Gallus. » — « Tactiones sphericœ. » — « Tactiones conicœ. » — « Loci solidi. » — « Loci plani. » — « Conicorum opus completum. » — « Perspectivæ methodus. » — « De compositione aleœ in ludis. » — « Aleœ geometria. »

Mais sur l’ensemble de ces mémoires, deux seulement ont été imprimés et encore avec des modifications de titre.

Selon M. Pierre Boutroux, le mémoire intitulé : « De numericarum potestatum ambitibus » ne serait qu’une première rédaction de « Potestatum numericarum summa » figurant à la suite du Traité des ordres numériques, p 34-41, et qui lui-même, se trouve imprimé, mais avec une pagination spéciale, à la suite du Traité du Triangle arithmétique.

Le deuxième : De numeros aliorum multiplices aurait pris le titre de : De numeris multiplicibus ex sola characlerum numericorum additione agnoscendis, qui se trouve à la fin du Traité des ordres numériques, p. 42-48. L’auteur de cette remarque dit que ce dernier mémoire aurait été imprimé pour la première fois en 1654 ; il n’a pas été possible de le trouver autre part que dans le Recueil de 1665 : Traité du triangle arithmétique. Les Tactiones sphericœ sont signalées par Leibnitz à Étienne Périer mais n’ont pas été imprimées. Quant à l’Aleœ geometria, elle n’a pas été publiée sous ce titre.

Le premier travail que Pascal ait fait imprimer, comme on l’a vu plus haut, est l’Essay pour les Coniques, en 1640. C’est un placard in-folio, de 60 lignes, avec trois figures géométriques en tête, avant le titre. On sait que Descartes n’avait pas voulu admettre que Pascal eu fut l’auteur ; il l’attribuait à Desargues, malgré les protestations des divers amis de l’auteur. « Il aima mieux, dit Baillet, lui chercher un auteur parmi les mathématiciens les plus consommés que de l’attribuer à un enfant » (1).

Mais ce placard n’était qu’une ébauche, un résumé de ce que se proposait de faire Pascal, ainsi que le démontrent les dernières lignes de l’Essay : « Nous avons plusieurs autres Problèmes et Théorèmes, et plusieurs conséquences des precedens : mais la défiance que j’ay de mon

[1]

  1. Baillet. — Vie de Descartes.