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Soutenu par tant de suffrages, Magu a produit, en 1842, un second volume de poésies qui ajoute encore à l’heureuse opinion qu’on avait conçue de son talent. Il manquait à Magu les honneurs d’une édition choisie ; un de ses admirateurs les plus sympathiques, Charles-Auguste Chopin, poète lui-même, enlevé trop tôt à la poésie et à l’amitié, a voulu remplir ce devoir envers le vieux tisserand qu’il était allé chercher au fond de sa chaumière, et dont il s’était fait un véritable ami. C’est aux dernières volontés de Charles-Auguste Chopin que le public devra le recueil que nous lui offrons aujourd’hui, et qui reçoit une recommandation si puissante de la main d’une femme éloquente et généreuse. Le volume qu’on va lire a été composé d’après les conseils mêmes du bienfaiteur de Magu, avec une sévère critique, dont le poète a accepté tous les jugements. Nous espérons qu’il donnera une idée complète de ce talent simple et pur qui s’est développé loin de notre vie agitée et de nos passions politiques, au milieu des plus dures nécessités de la vie, sous l’inspiration de la plus touchante des Muses, celle de la nature champêtre et du foyer domestique.

Les personnes qui, après avoir lu les vers du poète de Lizy, voudront connaître ses traits, les trouveront reproduits avec une simplicité naïve en tête de la première édition de ses œuvres, par l’habile crayon de M. Alophe