— Je veux savoir ce que désire le professeur Fringue.
— Soit, consentit la mère. Mais ne t’agite pas.
Elle fit signe au domestique, qui s’était arrêté près de la porte.
— Amenez ce monsieur.
L’instant d’après, le docteur Clodomir s’avançait à son tour vers le lit et s’inclinant devant les deux femmes.
— Excusez-moi, dit-il brièvement, si je me présente de façon inopportune. Il s’agit de M. Roland Missandier.
Il hésita un peu, en regardant de côté Mme Sarmange.
Violette comprit.
— J’ai déjà eu un entretien à son sujet avec M. le professeur Fringue, dit-elle, Vous pouvez donc m’en parler sans vous embarrasser d’explications préliminaires. Je saisirai à demi-mot.
Le docteur Silence acquiesça d’un signe de tête.
— Il y a M. Roland et… une autre personne, murmura-t-il.
— Je sais, interrompit Violette. Elle ajouta en le fixant : Depuis ma conversation avec M. le professeur Fringue, j’ai appris bien des choses… notamment tout ce qui concerne une opération subie par… la personne.
Le docteur Clodomir sursauta.
— Le professeur Fringue devait lui apprendre le secret qu’elle ignorait — et que je sais, maintenant, continua la jeune fille. Est-ce à ce propos qu’il vous envoie ?
— C’est à ce propos, répondit le jeune médecin, déjà remis de sa surprise. Il a vu la personne… et il croit pouvoir… réparer.
— Réparer ?… s’exclama Violette, en se dressant à demi sur son séant.
— Oui… guérir M. Missandier. C’est à ce sujet que je viens. Il est nécessaire d’avoir une autorisation de M. Sarmange, et votre intervention nous éviterait de trop longues explications.