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Magasin illustré d’Éducation et de Récréation et

Semaine des

LA GRANDE FORÊT, cliap. VII et VIII, par Jules Verne. MONOGRAPHIES VÉGÉTALES. >> LÉGUMINEUSES ET SOLANÉES, par Ed Grimard. EN FINLANDE ( Souvenirs d’une jeune fille), chapitre IV, par J. Lermont. SEMAINE DES ENFANTS, par S. / A LA CAMPAGNE, par Cyrille de Lamarche. /J/ LA FOUX-AUX-ROSES, chapitre V, L®’ par A. Mouans. ra» COLETTE EN RIIODESIA (La guerre au Transvaal), chapitre V, par André Laurie.

Enfants REUNIS

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LA GRANDE FORÊT par

JULES VERNE —

illustrations de

GEORGE ROUX

VII La oage vide.

Comment ne pas se féliciter de ce que rait l’Oubanghi, dont elle devait être tribu­ le foreloper eût si* à propos découvert cette taire. Ainsi seraient franchis les trois quarts anfractuosité, duc, non au travail de l’homme, du parcours dans des conditions plus favo­ mais à une disposition naturelle de la berge ? rables, l’autre quart comprenant l’itinéraire Sur le sol, un sable fin, très sec. Aucune trace déjà suivi entre la lisière de la forêt et la rive d’humidité, ni à ses parois latérales ni à sa gauche de ce rio. paroi supérieure. Grâce à cet imperméable Ce calcul fut établi avec une suffisante exac­ abri, ses hôtes n’avaient pas eu à souffrir titude par John Cort, d’après les relèvements d’une pluie intense durant la première moitié que lui fournit le foreloper. de la nuit. Donc refuge assuré audit endroit Leur regard se porta alors vers la droite pendant tout le temps qu’exigerait la con­ et vers la gauche, c’est-à-dire au nord et au sud. struction d’un radeau. Du reste, un vent assez vif soufflait du En amont, le cours d’eau s’étendait à perte nord. Le ciel s’était nettoyé aux premiers de vue presque en ligne directe et disparais­ rayons du soleil. Une journée chaude s’an­ sait, à trois kilomètres, sous le fouillis des nonçait. Peut-être Khamis et ses compagnons arbres. De là peut-être obliquait-il vers le en viendraient-ils à regretter l’ombrage des nord-est, ce qui eût permis de l’identifier arbres sous lesquels le cheminement s’était avec cet autre rio dont la caravane avait eu effectué depuis cinq jours. connaissance lorsqu’elle campait au tertre John Cort et Max Huber ne cachèrent point des tamarins. leur bonne humeur. Cette rivière allait les En aval, la verdure se massait à une dis­ transporter sans fatigue pendant trois cents tance plus rapprochée d’un demi-kilomètre, kilomètres environ, distance à laquelle cou- où la rivière faisait un coude brusque au sud1Z|9 — 9 xiii — 2e série. Droits do traduction et de reproduction réservés.