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Quand les bois sont pleins de murmures,
J’entends ta douce et chère voix
Qui gazouillait sous les ramures
Dans la solitude des bois.

Tout se taisait pour mieux entendre
Dans un sourire émerveillé
La musique rêveuse et tendre
De ton rire de pleurs mouillé.

Et quelquefois une fauvette,
Pressentant une exquise sœur,
Mêlait sa voix, oh ! l’indiscrète,
A ta voix pleine de douceur.