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autres pour les deux chambres des Enquestes ; le tout avant que le Parlement peut juger des causes de ceux de la Religion.

Fut aussy terminé, principalement entre monsieur le Chancelier et luy, le différend pour l’establissement de l’exercise de la Religion à Tours, prétendant le maire que les commissaires l’avoient estably sur le pavé du Plessis contre l’édict, attendu, disoient-ilz, qu’il faict partie du fauxbourg de la Riche. Ceux de la Religion au contraire, et fut ce faict démené avec grand contention, dont néantmoins s’ensuivist un arrest qui porte soumairement qu’à faute que les maires et eschevins baillent un autre lieu à leurs despens dans quinzaine, en équidistance ou à six vingtz toises plus, aux dictz de la Religion, l’acheptans pour cest effect des Ecclésiastiques, puis qu’autre ne se trouvoit, et dont les dictz maire et eschevins seroient garantz, les dictz de la Religion continueroient l’exercise au lieu à eux assigné par les commissaires, et y pourroient bastir ; et en cas que le Roy vienne cy-après à les transférer ailleurs, n’en pourroient estre dépossédez que les dictz maire et eschevins ne les remboursassent de tous leurs fraiz ; dont ceux de la ditte Eglize receurent grand contentement, et d’autant plus que le clergé depuis a déclaré ne vouloir ny pouvoir vendre aucune place, à l’occasion de quoy y a apparence qu’ilz demeureront là où ilz sont.

Fut aussy traicté avec les députez de l’assemblée de Chastellerault, fortifiez d’autres venus de Languedoc et Guienne, pour faire remonstrances à S. M. contre les retranchemens faictz en l’Edict de