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Pour lequel point S. M. ayant convoqué les plus authorisés et modérés de son conseil à St Germain, et les ayant préparés et faict préparer de son intention, mesmes par la bouche de monsieur du Plessis, fut conclu et arresté, nonobstant les contradictions de quelques passionnés, après avoir ouy en ce conseil, les sieurs de Chouppes, de Feugueray, ministre, et Texier, députez par l’assemblée de Ste Foy, que S. M. devoit faire vérifier l’Edict de 77, les conférences de Nérac et de Flex, etc., et les articles scecretz en tous ses Parlemens, et en faire effectuellement jouyr ceus de la religion, en outre des articles accordez à Mantes qui seroient enregistrez ès greffes des Parlementz et notifiés aux Gouverneurs, pour y avoir recours et esgard ; à ceste fin que S. M. manderoit les principaux de ses courtz de Parlement et leur prononceroit absolument sa volonté, pour laquelle leur confirmer par raisons tirées de la nécessité du temps et de l’Estat, seroient préparez monsieur de Nevers, monsieur le Chancelier et autres, ses principaux conseillers. En ce conseil estoit mon dit sr de Nevers, M. le Chancelier, M. le mareschal de Rhetz, messieurs de Schomberg, de Villeroy, de Fresne ; monsieur du Plessis y estoit seul de la Religion, duquel néantmoins les expédiens furent suyviz et approuvez de tous, qui autrement se trouvoient très empeschés à se développer de cest affaire pour n’offenser les Catholiques Romains, et estoient pour prendre des voies de longueur. Mais monstrans tous un esprit assés modéré en ceste occasion, furent bien ayses qu’on leur ouvrist des expédiens. En conséquence de ce conseil, furent faites