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athlètes de cet âge que la victoire a couronnés n’ont pas la prétention de devenir plus robustes, et que ceux qui n’ont pas encore été vainqueurs abandonnent cette profession. Depuis trente-cinq ans jusqu’à quarante-deux, l’homme n’éprouve dans ses forces aucune diminution, si ce n’est accidentellement ; de quarante-deux à quarante-neuf, elles diminuent, mais d’une manière lente et insensible ; et de là l’usage, dans certains gouvernements, de dispenser du service militaire celui qui a quarante-deux ans révolus ; mais, dans beaucoup d’autres, cette dispense n’a lieu qu’après quarante-neuf ans. Observons ici que cette époque de la vie, produit de sept par sept, est la plus parfaite de toutes. En effet, l’homme à cet âge, a atteint le plus haut point de perfection dont il soit susceptible, et ses facultés n’ayant pas encore éprouvé d’altération, il est aussi propre au conseil qu’à l’action. Mais lorsque la décade, nombre si éminent entre tous les autres, multiplie un nombre aussi parfait que le septième, ce résultat de dix fois sept ans, ou de sept fois dix ans, est, selon les médecins, la limite de notre existence ; nous avons alors parcouru la carrière humaine tout entière. Passé cet âge, l’homme est exempt de toutes fonctions publiques, et ses devoirs sociaux, qui, de quarante-neuf à soixante-dix ans, variaient en rai-ton des forces dont il pouvait disposer, se bornent à pratiquer les conseils de la sagesse, et à les départir aux autres.

Les organes du corps humain sont également ordonnés selon le nombre septénaire.

On en distingue sept intérieurs, appelés noirs par les Grecs, savoir, la langue, le cœur, le poumon, le foie, la rate, et les deux reins. Sept autres, y compris les veines et canaux aboutissants, servent à la nutrition, aux excrétions, à l’inspiration et à l’expiration, savoir, le gosier, l’estomac, le ventre, et trois viscères principaux, dont l’un est le diaphragme, cloison qui sépare la poitrine du bas-ventre ; le second est le mésentère ; et le troisième est le jéjunum, regardé comme le principal organe de l’excrétion des matières fécales. À l’égard de la respiration et de la nutrition, on a observé que si le poumon est privé pendant sept heures du fluide aérien, la vie cesse, et qu’elle cesse aussi lorsque le corps a été privé d’aliments pendant sept jours.

On compte pareillement sept substances formant l’épaisseur du corps du centre à la surface ; elles sont disposées dans l’ordre qui suit : la moelle, les os, les nerfs, les veines, les artères, la chair et la peau. Voilà pour l’intérieur. Quant à l’extérieur, on trouve aussi sept organes divers : la tête, la poitrine, les mains, les pieds, et les parties sexuelles. Entre la poitrine et la main sont placées sept intermédiaires : l’épaule, le bras, le coude, la paume de la main, et les trois articulations des doigts ; sept autres entre la ceinture et le pied, savoir, la cuisse, le genou, le tibia, le pied lui-même, sa plante, et les trois jointures des doigts.

La nature ayant placé les sens dans la tête, comme dans une forteresse qui est le siège de leurs fonctions, leur a ouvert sept voies, au moyen desquelles ils remplissent leur destination : la bouche, les deux yeux, les deux narines et les deux oreilles.

C’est aussi sur le nombre sept que sont basés les