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à sept mois. Nous redirons ici succinctement que les deux premiers cubes des nombres, soit pairs ou impairs, sont huit et vingt-sept ; et nous avons dit ci-dessus que le nombre impair est mâle, et le nombre pair femelle. Si l’on multiplie par six l’un et l’autre de ces nombres, on obtient un produit égal au nombre des jours contenus dans sept mois ; car de l’union du mâle avec la femelle, ou de vingt-sept avec huit, résulte trente-cinq, et trente-cinq multiplié par six donne deux cent dix. Ce nombre est celui des jours que renferment sept mois. On ne peut donc qu’admirer la fécondité du nombre sénaire, que l’on croirait, établi par la nature, juge du point de maturité du fœtus dans l’accouchement le plus précoce.

Voici, selon Hippocrate, comment on peut déterminer, pendant la grossesse, l’époque de l’accouchement. L’embryon se meut le soixante-dixième ou le quatre-vingt-dixième jour de la conception : l’un ou l’autre de ces nombres, multiplié par trois, donne un résultat égal au nombre de jours compris dans sept ou dans neuf mois.

Nous venons de présenter l’esquisse des propriétés du premier couple dont se compose le septième nombre ; occupons-nous du second, qui est deux et cinq. La dyade, qui suit immédiatement la monade, est à la tête des nombres. Cette première émanation de la toute-puissance, qui se suffit à elle-même, nous représente la ligne dans un corps géométrique ; son analogie avec les planètes et les deux flambeaux célestes est donc évidente, puisque ces astres ont été aussi séparés de la sphère des fixes selon des rapports harmoniques, et forcés d’obéir à deux directions différentes. L’union de la dyade avec le cinquième nombre est conséquemment très sortable, vu les rapports de la première avec les corps lumineux errants, et ceux du nombre cinq avec les zones du ciel. Ce sont, dans le premier cas, des rapports de scission ; et, dans le second, des rapports numériques. Parmi les propriétés du cinquième nombre, il en est une bien éminente : seul, il embrasse tout ce qui est, tout ce qui paraît être. Nous entendons, par ce qui est, tous les êtres intellectuels, et, par ce qui paraît être, tout ce qui est revêtu d’un corps périssable ou impérissable. Il suit de là que ce nombre représente l’ensemble de tout ce qui existe, soit au-dessus, soit au-dessous de nous ; il est le symbole de la cause première, ou de l’intelligence issue de cette cause, et qui comprend les formes originelles des choses. Il figure l’âme universelle, principe de toutes les âmes ; il exprime enfla tout ce qui est renfermé dans l’étendue des cieux et de l’espace sublunaire : il est donc le type de la nature entière. La concision dont nous nous sommes fait une loi ne nous permet pas d’en dire davantage sur le second couple générateur du septième nombre ; nous allons faire connaître la puissance du troisième couple, ou des nombres trois et quatre.

La première surface qui soit limitée par des lignes en nombre impair a la forme triangulaire ; la première que terminent des lignes en nombre pair a la forme quadrangulaire. Qui plus est, nous apprenons de Platon, c’est-à-dire du confident de la vérité, que deux corps sont solidement unis, lorsque leur jonction s’opère à l’aide d’un centre