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Encor s’el pooit avenir,
Qu’elle fust de bonne mort morte,
1828Se vaurroit il mieus, drois la porte,[1]
Qu’elle demourast toute vive.
Car tant com la personne vive
Qui se mefferoit par folour,
1832On n’en a peinne, ne dolour,[2]
Grieté, souffrance, ne meschief.[3]
Dont on ne veingne bien a chief.
Quant il sent aucune grieté,
1836Il doit penser par vérité,[4]
Dès qu’il a loiaument servi,
Qu’il ne l’a mie desservi.[5]
C’est une pensée valable,[6]
1840Pour lui conforter profitable.
Que vous iroie je comptant ?[7]
De remèdes y a autant[8]
En amours, com de griés pointures,[9]
1844Soient aspres, poingnans ou dures.[10]
Chascune son remede enseingne ;
Or en fait bon querir l’enseingne.[11]
Mais une dame qui verra[12]
1848Que ses très dous amis morra
En cui en nul jour de sa vie
N’ara trouvé que courtoisie,
Estre porra si fort ferue,
1852Si griefment, et si abatue,
Que jamais n’en porra garir,
Einsois la couvendra morir.
En l’escripture est contenu[13]

  1. B dieux ; D dieu ; FME le
  2. DE ne a p. ; D na doulour
  3. M souffraite ; D souffrete ; E souffisance
  4. FBDE pour
  5. D Qui
  6. D vaillable
  7. vous manque dans E
  8. E remede ; D en y a tant
  9. D grief
  10. BD apres ; F et dure
  11. A querre
  12. B’ M. joyne
  13. l manque dans D.