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896Et d’autre part, je ne porroie
Trouver ce que vous demandez,
S’a vos paroles n’amendez.
Pour tel chose ne quier ja lire,
900Dame, nom pas pour vous desdire.
Mais ce n’est pas chose sensible
Que vostre pensée invisible[1]
Puist venir a ma congnoissance,[2]
904Fors que par la clef d’ordenance
Dont vostres cuers soit deffermez,
Et que si en soie enfourmez
Que vostre bouche le me die.
908Lorsqu’à respondre contredie,
Quant de bouche le m’arez dit,
J’en vueil moult bien, a vostre dit,
Estre blasmez et corrigiez.
912Dame, s’il vous plaist, or jugiez[3]
Selonc la vostre opinion,[4]
Se j’ay tort a m’entencion. »

La Dame.

« Guillaume, puis qu’il est einsi,
916Je m’acort bien a ce point ci.
Orendroit me ren je vaincue ;
Mais de vostre descouvenue,[5]
Qui est contre dames si grande,[6]
920Afferroit bien crueuse amende,
S’il estoit qui la vosist prendre.
Or vueilllez dès or mais entendre
Ad ce que je diray de bouche ;
924Car moult forment au cuer me touche.
Et quant dit le vous averay,[7]

  1. FMB nuisible; B’ inuysible
  2. Mss. Peust ; B’ Puet
  3. FE si ; plaist manque dans M
  4. la manque dans D
  5. D descongneue ; E esconuenue
  6. MD dame
  7. MBDE dit ce v.