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CXXIV

Pour servir d’intermède


Qu’y a-t-il entre la vie et la mort ? l’épaisseur d’un fil. Et cependant, si je n’écrivais ce chapitre, le lecteur souffrirait un choc assez préjudiciable à la bonne tenue de ce livre. Passer d’un portrait à une épitaphe peut être réel et banal. Mais le lecteur ne se réfugie dans le livre que pour échapper à la réalité des choses. Je ne dis pas que cette pensée soit la mienne ; je dis qu’il y a là une dose de vérité, et que la forme au moins en est pittoresque.