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rice. Il est vrai qu’il tirait parti de son sacrifice ; la confrérie dont il avait été dignitaire commanda son portrait à l’huile. Il avait bien ses petits défauts : par exemple il faisait publier dans tous les journaux les œuvres de bienfaisance qu’il pratiquait ; mais il se disculpait en disant que les bonnes actions sont contagieuses quand elles sont rendues publiques ; et l’on ne saurait le nier. Je crois même, et en cela je fais son éloge, que de temps à autre, il ne pratiquait le bien qu’à seule fin d’éveiller la philanthropie d’autrui. Et dans ce cas, il faut bien reconnaître que la publicité était une condition sine qua non. En somme, il pouvait bien devoir des attentions, pas un sou à qui que ce soit.